Église Saint-Philippe-du-Roule

L'histoire de l'église Saint-Philippe-du-Roule est liée aux différentes étapes de l'édification de ce quartier auquel elle a donné son nom. L'actuelle église a pris la place d'une chapelle dédiée à saint Jacques et saint Philippe : elle faisait partie d'une maladrerie (lieu d'isolement et de prise en charge des malades de la lèpre) fondée vraisemblablement au XIIIe siècle par des ouvriers de la Monnaie, souvent exposés à la lèpre. La chapelle de la maladrerie fait office de chapelle de secours : pour les sacrements, les offices et l'instruction religieuse de leurs enfants, les habitants du Roule doivent se rendre à Saint-Martin-de-Villiers, à 4 kilomètres environ.

Le hameau du Roule est rattaché au faubourg de la Ville l'Évêque et réuni à Paris en 1722. En 1739, le lieutenant général de police René Hérault ordonne la démolition de la vieille chapelle qui tombe en ruine et menace de s'écrouler. Louis XV achète les terrains nécessaires à la construction d'une nouvelle église, mais ce n'est qu'en 1773 qu'il fut possible d'entreprendre les travaux de démolition et de fondation. Le chantier prend du retard et l'église n'est achevée qu'en 1784.

En 1846, l'édifice est remanié et agrandi par Étienne-Hippolyte Godde (Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Saint-Denys-du-Saint-Sacrement), puis par Victor Baltard en 1853. La duchesse d'Alençon, sœur de l’impératrice Élisabeth d'Autriche aimait s'y recueillir. Victime de l'incendie du Bazar de la Charité, ses obsèques y furent célébrées en mai 1897.

L'église accueille régulièrement des concerts de musique classique.