Église Saint-Roch

L'église Saint-Roch est bâtie sur les plans de Jacques Le Mercier entre 1653 et 1690 (pour l'essentiel du bâtiment) à l'emplacement d'une chapelle dédiée à sainte Suzanne datant du XVIe siècle. La chapelle est trasnformée en église en 157, elle prend le nom de Saint-Roch et devient une paroisse en 1629. C'est le futur Louis XIV qui pose la première pierre de la nouvelle église en 1653 lorsque la construction débute, mais faute de financement suffisant, les travaux sont interrompus à plusieurs reprises. Le nouvel édifice abrite une chapelle dédié à sainte Suzanne en souvenir de la chapelle d'origine.

Au nord du bâtiment, la chapelle de la Vierge est l'œuvre de Jules Hardouin-Mansart (1706-1710). En 1754, le curé fait construire par Étienne-Louis Boullée la chapelle dédiée au Calvaire, victime d'un remaniement radical au milieu du XIXe siècle. Il fait appel à quelques-uns des plus illustres artistes de son temps pour la décorer, parmi lesquels Étienne Maurice Falconet, Jean-Baptiste-Marie Pierre, Joseph-Marie Vien et Gabriel-François Doyen. L'église se trouve au centre des affrontements lors de la Révolution française, comme en témoignent sa façade criblée de trous et la disparition de nombreux objets d'art à l'intérieur des lieux.

Des personnalités célèbres de toutes les époques sont inhumées dans l'église. Cependant, en raison du saccage de l'ossuaire au moment de la Révolution, peu de tombes ont subsisté. André Le Nôtre, Corneille, la princesse de Conti (fille de Louis XIV et de Louise de la Vallière), Diderot, ou encore Fragonard reposent à Saint-Roch, qui est d'ailleurs connue sous le nom de « paroisse des artistes ».

Avec ses 126 mètres de longueur, l'église Saint-Roch est l'une des plus vastes églises de Paris. L'église renferme une riche collection d'œuvres d'art (tableaux, arche d'Alliance, statues ou encore cénotaphes). Le grand orgue est l'œuvre de la famille Clicquot mais il ne reste de l'orgue initial que le buffet, tandis que l'orgue de chœur est construit par le facteur d'orgue Cavaillé-Coll en 1865. L'association « Les Heures musicales de Saint-Roch » donne régulièrement des concerts et favorise la création d'œuvres contemporaines.