Pas en mon nom !

De Daniel Kupferstein (2019)
Cinémas Documentaire 1h32

Réalisation : Daniel Kupferstein
Genre : Documentaire
Nationalité : France
Durée : 1h32
Année de production : 2019
Date de sortie (ou ressortie) : 21 octobre 2020

Présentation

Souvent, en France, lorsque les conflits reprennent au Proche-Orient, les personnes d’origine juive sont appelées à soutenir inconditionnellement l’État d’Israël. Pourtant, un certain nombre d’entre elles refusent de s’enfermer dans cette assignation communautaire, tout en craignant le développement de l’antisémitisme.

Derniers avis sur le film : Pas en mon nom !

Avis publié par Jack Sparrow le 27 octobre 2020

Beaucoup de concepts circulent, les personnes les chargent du sens qui les intéresse.

Voltaire avait écrit : « les hommes s’inventent des dieux pour justifier leurs actes », nous pourrions y ajouter qu’ils s’inventent aussi des espèces d’identités.

Les concepts, les mots n’évoluent pas ; car ils ne sont pas en vie, ils n’ont pas de volonté propre, c’est une erreur que d’employer un tel verbe ; ils sont en réalité soumis à celles et ceux qui les emploient. L’usage qu’ils en font et soit correct ou incorrect ; ils les galvaudent, les dénaturent, ils en abusent.

Ici, des personnes que l’on assigne à un groupe, que l’on enferme, dont nous pensons qu’elles sont une meute, qu’elles n’auraient pas un libre arbitre et une liberté de conscience, se révoltent contre de telles assignations, contre la théorie de l’essaim ; dès lors la difficulté, c’est que tout le monde leur tombe dessus, tant bien les autres membres du groupe auquel elles ont été assignées, que les autres à l’extérieur du groupe.

Avis publié par Mourad le 26 octobre 2020

J’ai aimé les histoires individuelles des personnes interrogées, le courage de leurs positions, d’être tant à la fois victimes du communautarisme juif et de l’antisémitisme, et d’arriver à garder sa probité, son honneur, son intégrité.

Assurément, j’abhorre l’emploi à la légère du mot "origine", nous devions être à la même séance, car j’ai assisté à une scène similaire où un homme de 50 ans a contesté l’emploi de ce concept, lors du débat après le film, c’était chaud.

Ce qui m’a surtout interpellé, c’est l’emploi irrationnel du concept : sioniste, sionisme ; qui par ailleurs a été contesté par ce même monsieur à juste titre.

"Le sionisme" n’est pas du tout le concept affirmé dans l’opinion publique ; il est curieux de voir que tous emploient un concept qu’ils n’ont pas lu, or il relève de la définition du fondateur Theodor Herlz dans son petit livre : l’État des juifs – éd. la Découverte.

Herlz T. ne parle pas de créer un État, mais sur quelles bases idéologiques le gérer. Pas une fois, il ne parle des musulmans, des Palestiniens, des Arabes.

Sa théorie est ségrégationniste envers les pauvres. Il affirme que les pauvres juifs ne sont là que pour servir les intérêts des riches juifs, qu’ils doivent être parqués dans des quartiers spécifiques, des maisons toutes identiques, qu’ils doivent porter les mêmes vêtements, se laver, dormir, manger, se lever, procréer quand on le leur dit. Il va jusqu’à affirmer que l’antisémitisme est de la seule responsabilité des pauvres juifs qu’ils répandent comme une maladie.

Il est pour l’interdiction absolue de la démocratie, il est pour l’organisation d’une aristocratie. Il est pour que les Français juifs n’aient pas accès à un tel pays, car ce sont de dangereux universalistes et égalitaristes, voilà sa théorie qui n’a rien à voir avec ce que l’opinion publique en dit, et encore moins les intervenants du documentaire et dans la salle.

Avis publié par Aminata le 25 octobre 2020

Documentaire militant, fait par un militant, personnes interrogées militantes, nombreux spectateurs militants. Le mini-débat de la fin entre les spectateurs est tenu par des militants.

Je suis partagée, il est intéressant de voir le positionnement des uns et des autres, mais cela manque d’objectivité quant à la réalisation du documentaire.

Je n’ai pas apprécié du tout, cette injonction avec l’idéologisation du mot « origine », un spectateur a contesté cette sémantique, il a vite été rembarré ; or il avait raison. Si « origine » veut dire : commencement, début, provenance, une personne née en France ne peut être qu’originaire de France.

Les religions étant des concepts, il est de fait matériellement impossible d’être d’origine juive, musulmane et chrétienne ; comme dire d’origine conservatrice, d’origine de gauche, etc. ; c’est absurde. Juif, musulman, chrétien, n'est pas un lieu ; mais j’ai senti que les gens les chargent d’émotion et non de raison, c’est excessivement affectif son emploi et pas rationnel.

Comme dire d'origine africaine, alors que la personne est née en France, a toujours vécu en France et n’a jamais mis les pieds en Afrique, il y a une différence entre avoir des parents qui viennent de là et soi, l’on n’hérite pas d’une origine, c’est absurde, raciste, cela vise à enfermer dans des cases imaginaires et surtout affectives.

Les humains ne sont pas un label industriel agroalimentaire : bœuf d’origine française !

3 avis sur Pas en mon nom !

Avis publié par Jack Sparrow le 27 octobre 2020

Beaucoup de concepts circulent, les personnes les chargent du sens qui les intéresse.

Voltaire avait écrit : « les hommes s’inventent des dieux pour justifier leurs actes », nous pourrions y ajouter qu’ils s’inventent aussi des espèces d’identités.

Les concepts, les mots n’évoluent pas ; car ils ne sont pas en vie, ils n’ont pas de volonté propre, c’est une erreur que d’employer un tel verbe ; ils sont en réalité soumis à celles et ceux qui les emploient. L’usage qu’ils en font et soit correct ou incorrect ; ils les galvaudent, les dénaturent, ils en abusent.

Ici, des personnes que l’on assigne à un groupe, que l’on enferme, dont nous pensons qu’elles sont une meute, qu’elles n’auraient pas un libre arbitre et une liberté de conscience, se révoltent contre de telles assignations, contre la théorie de l’essaim ; dès lors la difficulté, c’est que tout le monde leur tombe dessus, tant bien les autres membres du groupe auquel elles ont été assignées, que les autres à l’extérieur du groupe.

Avis publié par Mourad le 26 octobre 2020

J’ai aimé les histoires individuelles des personnes interrogées, le courage de leurs positions, d’être tant à la fois victimes du communautarisme juif et de l’antisémitisme, et d’arriver à garder sa probité, son honneur, son intégrité.

Assurément, j’abhorre l’emploi à la légère du mot "origine", nous devions être à la même séance, car j’ai assisté à une scène similaire où un homme de 50 ans a contesté l’emploi de ce concept, lors du débat après le film, c’était chaud.

Ce qui m’a surtout interpellé, c’est l’emploi irrationnel du concept : sioniste, sionisme ; qui par ailleurs a été contesté par ce même monsieur à juste titre.

"Le sionisme" n’est pas du tout le concept affirmé dans l’opinion publique ; il est curieux de voir que tous emploient un concept qu’ils n’ont pas lu, or il relève de la définition du fondateur Theodor Herlz dans son petit livre : l’État des juifs – éd. la Découverte.

Herlz T. ne parle pas de créer un État, mais sur quelles bases idéologiques le gérer. Pas une fois, il ne parle des musulmans, des Palestiniens, des Arabes.

Sa théorie est ségrégationniste envers les pauvres. Il affirme que les pauvres juifs ne sont là que pour servir les intérêts des riches juifs, qu’ils doivent être parqués dans des quartiers spécifiques, des maisons toutes identiques, qu’ils doivent porter les mêmes vêtements, se laver, dormir, manger, se lever, procréer quand on le leur dit. Il va jusqu’à affirmer que l’antisémitisme est de la seule responsabilité des pauvres juifs qu’ils répandent comme une maladie.

Il est pour l’interdiction absolue de la démocratie, il est pour l’organisation d’une aristocratie. Il est pour que les Français juifs n’aient pas accès à un tel pays, car ce sont de dangereux universalistes et égalitaristes, voilà sa théorie qui n’a rien à voir avec ce que l’opinion publique en dit, et encore moins les intervenants du documentaire et dans la salle.

Avis publié par Aminata le 25 octobre 2020

Documentaire militant, fait par un militant, personnes interrogées militantes, nombreux spectateurs militants. Le mini-débat de la fin entre les spectateurs est tenu par des militants.

Je suis partagée, il est intéressant de voir le positionnement des uns et des autres, mais cela manque d’objectivité quant à la réalisation du documentaire.

Je n’ai pas apprécié du tout, cette injonction avec l’idéologisation du mot « origine », un spectateur a contesté cette sémantique, il a vite été rembarré ; or il avait raison. Si « origine » veut dire : commencement, début, provenance, une personne née en France ne peut être qu’originaire de France.

Les religions étant des concepts, il est de fait matériellement impossible d’être d’origine juive, musulmane et chrétienne ; comme dire d’origine conservatrice, d’origine de gauche, etc. ; c’est absurde. Juif, musulman, chrétien, n'est pas un lieu ; mais j’ai senti que les gens les chargent d’émotion et non de raison, c’est excessivement affectif son emploi et pas rationnel.

Comme dire d'origine africaine, alors que la personne est née en France, a toujours vécu en France et n’a jamais mis les pieds en Afrique, il y a une différence entre avoir des parents qui viennent de là et soi, l’on n’hérite pas d’une origine, c’est absurde, raciste, cela vise à enfermer dans des cases imaginaires et surtout affectives.

Les humains ne sont pas un label industriel agroalimentaire : bœuf d’origine française !

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