When we were kings

Kinshasa, capitale du Zaïre. La population s'apprête à vivre un événement sportif, culturel et politique de la plus haute importance. Mohammed Ali, alias Cassius Clay, et George Foreman arrivent pour se rencontrer. Ils ne sont pas venus seuls. Ce match légendaire s'accompagne d'un festival musical qui réunit les plus grands chanteurs noirs américains : James Brown, B.B. King, Miriam Makeba... Mohammed Ali plaisante, exulte. Sa popularité sans égale l'aide certainement à vaincre sa peur. Il sait aussi que Foreman a écrasé Frazier et Norton et qu'il est plus fort, plus rapide que lui. Le 30 octobre, à 4 heures du matin, le stade ouvre ses portes. Ali pressent alors que son avenir est en train de se jouer.

En 1974, le jeune documentariste Léon Gast couvrait cet événement dont il devait ramener 100 000 mètres de pellicule. Faute de financement pour développer et monter ce volumineux matériau, le film mit vingt-trois ans à naître. L'acharnement de son réalisateur est aujourd'hui justement récompensé, puisque ce stupéfiant document vient de recevoir l'Oscar du Meilleur Documentaire.