Hey ! Céramique.s

Je n’ai jamais été déçu par les expositions proposées par la Halle St Pierre. Celle-ci ne déroge pas à la règle.

34 céramistes venant de 13 pays, pour une formidable exposition qui réunit autant de femmes que d’hommes. C’est rare dans les expositions collectives. Pour ma part, j’ai été davantage sensible aux œuvres d’artistes féminines (Kirsten Stingle, Muriel Persil, Nili Pincas, Lidia Kostanek, Amber Aguirre, Maria Guilbert…) qu’à celles de leurs collègues masculins. Je vais essayer de ne pas tomber dans les clichés genrés en évitant de parler de “douceur” ou de “délicatesse” typiquement féminines. Cela relève plutôt d’une vision du monde plus poétique, sensuelle et sensible, mais pas mièvre pour autant.

Il est possible aussi que, lasse des horreurs de l’actualité, j’ai eu moins envie de me confronter à la vision âpre ou féroce de certains artistes hommes présentés ici. A l’exception notable de Kim Simonsson, qui mêle la poésie de personnages de conte de fées et une vision lucide d’un monde en mutation, et de l’Américain Calvin Ma avec ses créatures multicolores et fragiles. Mon ressenti est donc empreint d’une grande subjectivité, mais la diversité des œuvres présentées permet vraiment à chacun.e de trouver matière à réfléchir et à admirer.