Natiruts

Le collectif reggae brésilien, très populaire en Amérique latine, se présente aux yeux du public parisien avec des morceaux modernes et engagés. Un des concerts de l’été.

Du reggae au pays de la samba

Le groupe de reggae brésilien Natiruts revient dans l’Hexagone après dix ans d’absence. Certains connaissent peut-être le groupe sous son premier nom, Nativus, aussi titre de leur premier album studio sorti en 1997. Mais en un peu plus de vingt ans, les choses ont changé ! Natiruts est aujourd’hui composé d’Alexandre Carlo, membre fondateur, lead singer et guitariste du groupe, de Luis Mauricio à la basse, de Kiko Peres à la guitare et de Denny Conceição aux percussions.

Depuis ses débuts, dans la région de Brasilia, le succès du groupe n’a cessé de croître. Si Natiruts est peu connu en Europe, il s’agit d’un phénomène sans précédent au Brésil et dans toute l’Amérique latine, connue pour apprécier des musiques autrement plus rythmées que le reggae. Il a même été nommé en 2013 aux Latin Grammy Awards, dans la catégorie meilleur album pop contemporain, pour l’album live Natiruts Acústico no Rio de Janeiro, certifié double disque de platine.

Pas enfermé pour autant dans son style d’origine, le groupe s’est ouvert à de nouveaux horizons, intégrant à son reggae fusion des notes de pop, mais aussi de jazz, de soul et de MPB (Música Popular Brasileira).

D’amour et de foot

Avec quatorze albums, dont cinq enregistrés en live, Natiruts est un groupe très prolifique et un véritable spécialiste de la scène. En Europe, ils viendront présenter leur dernier album studio, sobrement intitulé I love. Plus aigu et rythmique que le reggae jamaïcain, le reggae de Natiruts se distingue par ses mélodies et ses textes oniriques, fraternels et positifs, avec notamment Quero Ser Feliz Também (« Je veux aussi être heureux »).

Natiruts est aussi connu pour ses prises de position, comme sur le titre Eu Luto (« Je lutte »). Les thématiques choisies sont fidèles à celles qui règnent dans le monde du reggae (la paix, l’amour et la Terre), auxquelles s’ajoute l’un des grands piliers de la culture brésilienne : le foot.

Parmi les titres notables, Palmares 1999, sur l’album Povo Brasileiro (Peuple brésilien), fait référence au deuxième titre consécutif en Copa America de la Seleção. La nouvelle victoire des coéquipiers de Dani Alves, en juillet, inspirera-t-elle au groupe un nouveau titre ? Les Parisiens ont rendez-vous à l’Élysée Montmartre pour le savoir.