Le Printemps Haussmann

La société Au Printemps voit le jour en 1865 à l'initiative de Jules Jaluzot et Jean-Alfred Duclos. Le premier grand magasin de l'entreprise est construit au carrefour du boulevard Haussmann et de la rue du Havre, terrain acquis par la femme de Jaluzot, à proximité de la gare Saint-Lazare. Des écuries pour les livraisons occupent l'entresol et le sous-sol, et le magasin est installé au rez-de-chaussée.

En 1866, le Printemps invente le principe des soldes qui lui permet de vendre les fin de séries.

Le magasin s'agrandit en 1874, avec l'investissement de nouveaux étages dans l'immeuble et de nouveaux bâtiments dans le quartier. Le Printemps absorbe peu à peu les immeubles alentours.

En 1881, un incendie se déclare, anéantissant l'îlot ; seules les nouvelles acquisition de Caumartin ont été épargnées. L'architecte Paul Sédille est appelé pour reconstruire l'ensemble détruit. Défenseur de la collaboration entre les arts décoratifs et l'architecture, il fait appelle aux grands artisans de son temps : Carrier-Belleuse est chargé des sculptures de la rotonde (dont les coupoles sont ornées de mosaïques Art nouveau de Facchina), Henri Chapu sculpte les allégories des quatre saisons, etc.

En 1905, Jaluzot démissionne et Gustave Laguionie prend sa place, relançant les démarches de modernisation de l'enseigne. De nouveaux investissements fonciers sont menés. Un incendie se déclare en 1921, ravageur, mais la reconstruction est menée à l'identique. 

En 1975, les façades et les rotondes du bâtiment de Paul Sédille (actuel Printemps de l'Homme) sont inscrites au titre des Monuments historiques.