Anne Queffélec

Doux réveil avec Schubert et Beethoven

Qu’il est exquis de passer la journée avec Schubert et Beethoven ! Anne Queffélec fait vibrer le Théâtre des Champs-Élysées le 27 février prochain avec deux sonates tardives de ses maîtres allemands. « Le théâtre des Champs-Élysées un des plus beaux du monde », commente la renommée pianiste parisienne à L’Officiel des Spectacles. « J'y ai assisté à d'innombrables concerts depuis ma tendre enfance et tout au long de ma vie. Je garde le souvenir de partages musicaux extraordinaires dans ce lieu, en particulier des récitals de piano. »

Aboutissement stylistique

À 74 ans, elle nous offre une matinée autour des dernières sonates des deux compositeurs. « Beethoven fut présent dans ma vie, là encore, dès l'enfance, j'ai joué très tôt sa musique », confie-t-elle. « Sa flamme, son énergie vitale, le caractère puissant de ses œuvres, son sens de la pulsation rythmique, sa passion en un mot, touchent immédiatement et pour la vie les jeunes musiciens. J'ai rencontré Schubert plus tard, et davantage par le chant ; la découverte de ses lieder m'a bouleversée et tout interprète qui le joue doit les connaître. Il ne peut qu'être inspiré par leur variété poétique, leur profondeur, les thèmes indéfiniment renouvelés qui se fixent dans la mémoire à jamais. »

Des trésors musicaux

Pour se préparer, elle s’est inspirée des modèles de sa jeunesse : « J'ai la chance d'avoir pu rencontrer à Vienne de grands artistes, en particulier l'immense pianiste Alfred Brendel, auprès de qui j'ai étudié le grand répertoire germanique. J'écoute aussi beaucoup d'autres œuvres de Beethoven et Schubert, en dehors de celles consacrées au piano, notamment leurs quatuors à cordes, de tels trésors ! Il faut mettre tout son cœur à transmettre leur beauté. À chaque auditeur de s'y retrouver ensuite. La communication musicale est un mystère profond. Elle est davantage communion et son message est au-delà des mots. »

Anne-Sophie Jahn