Leçon de classes

Bratislava en 1983. Mária Drazdechová, une nouvelle professeure, vient d'arriver dans le collège. Derrière un sourire cordial et une image lisse de veuve éplorée se cache une femme sans scrupules. En parfaite sociopathe passive-agressive et sûre de son bon droit de camarade sérieuse, elle se met à exiger des faveurs de la part des parents, en échange de bonnes notes pour leurs enfants. En se pliant à ces chantages, les parents, peu solidaires entre eux, deviennent les bourreaux de leurs enfants, et ne font qu'accentuer la monstruosité de leur tortionnaire. Certains tentent néanmoins, à leurs risques et périls, de se rebeller.

Le scénario du film s'inspire d'une histoire vraie qui s'est produite à la fin des années 1970, et qui a eu un impact fort sur la famille du scénariste Petr Jarchovsky. Manipulation, propagande et opportunisme sont les piliers du propos défendu par le personnage de l'enseignante. Pour lui conférer un aspect plus universel, le réalisateur a pris le parti de modifier certains traits de sa personnalité : « Dans la vraie vie, sous son masque de bienveillance maternelle, la professeure se comportait de manière moins raffinée que dans le film, où elle a plus de subtilité, d’intelligence et de séduction ».