Les Larmes de Madame Wang

La précarité est le lot quotidien de Madame Wang. Mariée à un bon à rien qui passe son temps à jouer et à s’endetter, elle vend sous le manteau des CD et des DVD pour faire vivre son couple et passe ainsi son temps à jouer au chat et à la souris avec les flics. Le jour où son mari est arrêté par la police suite à une bagarre entre joueurs, Madame Wang se voit confier par ses voisins la garde d’une fillette en bas âge. Comme un malheur n’arrive jamais seul, s’ajoute à l’emprisonnement de Monsieur Wang la fuite des parents de la petite qui, abandonnée, ne cesse de pleurer. Notre épouse dépitée retourne alors dans sa province natale et laisse l’enfant dans une famille en lui promettant de venir la voir. Elle retrouve un ancien amant, patron d’une entreprise de pompes funèbres qui lui conseille de devenir pleureuse professionnelle.

L’originalité de ce beau film chinois est d’aborder sans pathos la misère qui touche la population et le sort des femmes en Chine. La mise en scène de Liu Bingjian saisit avec malice et réalisme l’énergie du désespoir de son personnage féminin, extrêmement touchant. Liao Qin, l’actrice principale du film, est tout bonnement époustouflante.