Medusa

Brésil, aujourd’hui. Mariana, 21 ans, vit dans un monde où elle doit être une femme pieuse et parfaite. Pour résister à la tentation, elle s’attelle à contrôler tout et tout le monde. La nuit tombée, elle se réunit avec son gang de filles et, ensemble, cachées derrière des masques, elles chassent et lynchent celles qui ont dévié du droit chemin. Mais au sein du groupe, l’envie de crier devient chaque jour plus forte.

Réalisatrice de Medusa, Anita Rocha da Silveira a été marquée par les agressions commises par des groupes de filles au Brésil sous prétexte que les victimes, d'autres filles, seraient de mœurs légères. Ces faits divers, marqueurs d'une tendance au conservatisme, lui ont rappelé le mythe de Médusa, punie pour avoir cédé aux avances de Poséidon. « En combinant le mythe et la réalité, il m'est apparu que, même au fil des siècles, la volonté des femmes de se contrôler les unes les autres est devenue le fondement même de cette civilisation. Et peut-être est-ce une façon pour nous de garder le contrôle sur nous-mêmes. En s'éloignant de ce que l'on attend d'elle comme comportement standard, Mariana trouvera le chemin d'une rencontre spéciale », explique Anita Rocha da Silveira.