Comrades

Grande-Bretagne, 1834. Des laboureurs de Tolpuddle, dans le Dorset, voient leur maigre salaire baisser d'un shilling. Soumis à des conditions de vie de plus en plus difficiles, ces hommes ne peuvent rien face à des propriétaires terriens tout-puissants lâchement soutenus par le clergé. Pire : la seule réponse apportée à leurs revendications est une nouvelle baisse de leur salaire. Sous l'impulsion de George Loveless, l'un des leurs, les travailleurs décident de former un syndicat : la Société Amicale des Laboureurs. Leurs réunions secrètes inquiètent le propriétaire qui les exploite. Dénoncés au gouvernement, George Loveless et cinq de ses camarades sont arrêtés et déportés en Australie où ils sont condamnés à purger une peine de sept ans.

En 1987, dix ans après avoir achevé sa trilogie en noir et blanc composée de My Chilhood, My Ain folk et My Way Home (ressortis en salles l'été dernier), Bill Douglas signait une sublime fresque historique jusqu'ici inédite en France. Comrades s'est inspiré de l'histoire vraie des « Martyrs de Tolpuddle » que le cinéaste écossais refait vivre telle une légende merveilleuse, à la lumière des lanternes magiques et autres jeux d'optique. Il donne à cet épisode historique tombé dans l'oubli une puissance originelle et intemporelle.