Couleurs d'orchestre

L’Orchestre de Paris fait ici entendre une musique autre que celle des grands compositeurs, que l’on entend seulement par bribes, lors des répétitions. La musique que l’on entend dans Couleurs d’orchestre est celle, plus discrète, plus insaisissable du quotidien de ce groupe. De jeunes musiciens qui viennent de passer le concours d’admission à l’Orchestre de Paris attendent fébrilement les résultats. Un d’entre eux sera accueilli les bras ouverts, à l’unanimité. Plus tard, une nouvelle session n’aboutira à aucune admission. Dans les locaux administratifs, on tente de régler les problèmes de bagages d’un chef d’orchestre, dont les valises sont restées coincées dans un aéroport : aura-t-il son costume pour le grand soir ? Suspense. Et puis, lors des répétitions, chacun essaie de s’accorder aux autres et exige le plus de précision possible quant à la partition qu’il a à jouer.

Après Les Métamorphoses du chœur, qui suivait les répétitions d’une chorale du 13ème arrondissement de Paris, Marie-Claude Treilhou reste dans le domaine de la musique et questionne à nouveau la notion de groupe. Comment une équipe peut-elle travailler ensemble dans le respect, l’harmonie, tout en faisant en sorte que les exigences de chacun soient respectées ? Vaste sujet.