Fix Me

Raed Andoni souffre de migraine chronique. Apparemment inoffensive, la maladie l’empêche de travailler. Afin de soigner ses céphalées, le réalisateur palestinien se dirige vers un psychothérapeute. Les séances constituent le fil conducteur du film : nous découvrons les souvenirs et les aspirations du personnage. Or, Andoni ne se contente pas de se mettre en scène. Déconcertés au départ, sa famille et ses amis finissent par participer au jeu. En interagissant avec ses proches, le réalisateur évoque peu à peu des problèmes sociaux et politiques. Avec beaucoup d’humour et d'ironie, il nous livre un portrait très personnel de la Palestine.

Dans son premier long métrage, Andoni adopte un ton à la fois drôle et libertaire. Selon le réalisateur, « l’humour fait partie de la vie, parce qu’il permet de supporter la réalité ». Face aux difficultés de son pays, il a fait le choix de la singularité. Plutôt que de s’assigner une identité nationale forte, le cinéaste interroge son propre itinéraire, ainsi que ses angoisses et ses aspirations artistiques. Cette envie d’autonomie ne traduit aucun cynisme, et révèle au contraire une grande franchise. Fix Me fut présenté au dernier Festival de Cannes ainsi qu’à la sélection officielle de Sundance.