God Bless America

Franck rumine sa haine contre la médiocrité de la société. Apprenant le même jour qu’il est viré de son emploi pour avoir offert des fleurs à une hôtesse d’accueil et qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau, il décide d'éliminer “tous les méchants qui le méritent”. Lors de son premier meurtre, il rencontre Roxy, lycéenne en révolte, violée par son beau père et maltraitée par une mère vendeuse de crack. Ce duo explosif, cousin de Bonnie & Clyde et de Sailor et Lula, se lance alors dans une équipée sauvage, sanglante et jubilatoire sur les routes de la bêtise made in USA, éliminant xénophobes et faiseurs de haine tant politiques que religieux, producteurs de télé-réalité, “beaufs” de tout poil…

“Fais-tu partie de la solution ou du problème de ce pays ?” se demande dans ce quatrième film dérangeant l’humoriste, scénariste, showman et réalisateur Bobcat Goldthwait, très célèbre chez lui, qui estime que les États-Unis sont devenus cruels et vicieux. La fin, particulièrement ambiguë, éclaire à sa façon et par la satire, comment ce monde peut engendrer les tueurs de masse qu’on croyait l’apanage des USA jusqu’au massacre d’Utoya (Norvège)… À noter : Joël Murray est le frère cadet de Bill et les deux producteurs ont écrit et réalisé le film culte Donnie Brasco. C’est dire… God Bless America a été sélectionné aux festivals de Deauville et Toronto (2011)