Imuhar

Khénan est né à Paris d'un père targui, Najem, et d'une mère française, Claire. Il a onze ans lorsqu'elle meurt. Najem conduit alors l'enfant au Niger, à la découverte de ses racines et de sa famille, nomades touareg vivant dans l'immense désert. Encore marqué par cette perte récente, Khénan suit un courageux parcours initiatique auprès de ceux qui se donnent le nom d'Imûhar, "êtres libres" ou "êtres vivants". Derrière la dignité de Kénuni le Sage, son grand-père, le silence de Tannès, sa jeune tante amoureuse d'Hamou, et la sensibilité de Chadéma sa cousine, le jeune garçon découvre la tendresse et la délicatesse d'un peuple respectueux d'autrui et d'une nature vierge et rude, dont dépend sa survie.

Sélectionné aux Festivals de Berlin et Cannes en 1997, ce film, parlé en français et Tamasheq (langue des Touareg) fut récompensé par le Grand Prix Spécial du Jury Cannes Junior. Tourné dans les somptueux décors naturels du Niger, Imuhar - qui signifie "être libre" - constitue un superbe témoignage sur les traditions d'un peuple qu'une impitoyable répression transforme, depuis des décennies, en réfugiés sédentaires.