L'Appel des arènes

Dans une Dakar chaque jour plus « moderne » et dangereuse, Nalla est poursuivi par une bande de voleurs. Sauvé par André, mécanicien gigantesque et juste, ce jeune homme de bonne famille s’intéressera de plus en plus pour l’activité principale de son « grand frère » : lutteur, André tient avec des amis une académie où des valeurs comme la culture et la tradition sont sans cesse mises en avant. Contre la volonté de sa mère, Nalla sera ravi de découvrir l’univers des arènes, et tissera avec son mentor une profonde relation de respect et d’amitié.

Se penchant sur le sport national sénégalais, le réalisateur Cheikh Ndiaye se propose de réinvestir la culture et la tradition des arènes : entre les chants des griots, les cérémonies religieuses et la pratique sportive se tissent des liens bien plus profonds que l’on ne l’imagine. Il nous livre ainsi un film riche en couleurs et sans exotismes, fort de ses musiques et de sa douceur : la parole y est narrative et cérémonieuse, tandis que le portrait des détresses quotidiennes (pauvreté, criminalité, entre autres) ne dépasse jamais la ligne qui sépare la franchise du misérabilisme. Présenté à Berlin et à Los Angeles en 2006, ce premier long-métrage du réalisateur sénégalais est délicat, quelque peu onirique, prometteur en tout cas.