Le Désordre à vingt ans

Juste après la guerre, en 1949, Jacques Baratier réalise un film, intitulé «Désordre». En toile de fond, Saint-Germain-des-Prés et les existentialistes. Là, entre le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain, de multiples légendes se sont croisées pour laisser à l'Histoire le souvenir d'un moment mythique. Boris Vian et Juliette Gréco au Tabou, Sartre et Beauvoir au Deux Magots, des fleuves de jazz, des bribes de conversations philosophiques, des tonnes de nuits blanches et des seaux de whisky. Le film n'ayant pas trouvé de producteur, il resta près de vingt ans dans les cartons, jusqu'à ce que le cinéaste le reprenne et l'intègre à un court métrage. Aujourd'hui, ce document est le témoignage irremplaçable d'une certaine époque.