Le Premier venu

Depuis qu’elle a croisé le chemin de Costa, Camille lui colle aux basques sans que l’on comprenne bien pourquoi, comme si du jour au lendemain elle avait décidé de s’occuper de lui et de l’aimer à sa manière, généreuse, bienveillante et un peu folle aussi. Visiblement, le jeune homme n’a pas été tendre avec elle, il se pourrait même qu’il l’ait violée. Il ne tient guère d’ailleurs à rester en sa compagnie mais peu importe, Camille, amoureuse obstinée, le suit jusque dans sa ville natale du nord, au bord de la mer. Y vivent Gwendoline et Kimberley, la femme et la fille de Costa, que ce dernier n’a pas revues depuis 3 ans, honteux de ne pas pouvoir subvenir à leurs besoins. Y vit aussi son père alcoolique. Camille le pousse à renouer contact avec eux. En chemin, elle rencontre Cyril, un flic ancien ami de Costa qui tombe amoureux d’elle. De quoi compliquer un peu plus cette quête amoureuse mi-cocasse, mi-dramatique.

Le cinéaste français Jacques Doillon retrouve ici l’acteur Gérald Thomassin à qui il avait confié son premier rôle 17 auparavant dans Le Petit criminel. Le jeune acteur y jouait un adolescent délinquant, perturbé par son histoire familiale. Le Premier venu semble renouer avec ce personnage buté et perdu, devenu adulte. Connu pour découvrir de nouveaux acteurs et pour les diriger avec brio, il a confié le rôle féminin à la jeune Clémentine Beaugrand, lumineuse.