Les Couleurs de la montagne

Le petit Manuel vit dans un village perdu de la cordillère des Andes, en Colombie. Du haut de ses neuf ans, il sillonne ces paysages verdoyants avec prudence, comme la plupart des habitants qui n’ont pas encore quitté la région. Lorsque son nouveau ballon est envoyé dans un champ de mines par inadvertance, le quotidien de Manuel et de ses amis s’en trouve transformé. Et peu à peu, les signes manifestes du conflit se multiplient : balles de tous calibres retrouvées, survols d’hélicoptère, raid d’hommes armés qui contrastent avec un univers naïf et enfantin. Malgré le danger, la bande de gamins n’abandonne pas son rêve de récupérer le ballon…

La Colombie figure parmi les plus beaux pays du monde, sa géographie est riche, diversifiée et certaines populations afro-colombiennes l’appellent joyeusement « Tierra de Sol ». Pourtant, le pays se voit dépassé par un conflit interne dont les principales victimes restent les populations civiles. Les Couleurs de la montagne nous présente les conséquences de cette situation. Affichant la prétention de faire un cinéma « utile à l’homme », le réalisateur fait preuve de talent en nous racontant une histoire simple qui s’inscrit dans un contexte politique complexe. Cette démarche artistique pourrait servir d’inspiration aux hommes politiques colombiens, souvent impliqués dans des réseaux de pouvoir où les gentils et les méchants se confondent.