Sauna on Moon

Guangdong 2010. Sous les auspices d’un vieux portrait de Mao et malgré ses ennuis financiers, M. Wu, maquereau un brin paternaliste, rêve de transformer son Sauna On Moon en " royaume du plaisir ". Les employées, elles, se font recruter, tabasser, arrêter… s’enfuient, apprennent le métier et travaillent espérant un avenir meilleur que celui proposé, par exemple, par l’usine de confection locale. Simultanément, la Chine célèbre le 10e anniversaire de la rétrocession de Macao, émerge du krach de 2008 et lance sa sonde lunaire Chang’e (Lune). Ainsi, les aspirations nationales et rêves individuels se répondent-ils entre modernité et archaïsmes, illusions et luttes pour s’en sortir, richesse et misère…

Sauna of Moon est un héros légendaire chinois envoyé sur la Lune pour avoir commis une erreur. Ce deuxième film de Zou Peng se présente donc comme une métaphore sur la vie des prostituées, tenues de vivre à l’écart du monde. “Mon histoire parle des personnes que j’ai rencontrées, de la façon dont je les vois, leurs espoirs et leurs aspirations”, confie ainsi le réalisateur. Pour autant, la situation sociale de la Chine n’est pas oubliée. Détail curieux, si le premier film de Zou Peng (Dongbei Dongbei - 2009) n’est pas sorti de son pays, celui-ci s'y trouve interdit tant le sujet reste tabou. Sauna of Moon a été sélectionné aux Festivals “Semaine Internationale de la Critique” (Cannes 2011) et du film de Belfort (2011)