Une part manquante

Un vibrant témoignage d'amour paternel et de solidarité envers les membres d'une même communauté.

Bonnes interprétations de Romain Duris, Judith Chemla (que j'ai découverte, un air de Juliette Binoche !), belle musique. Le sujet de la garde d'enfants au Japon est inédit. Il met en exergue le côté intransigeant des Japonais (protectionnistes..fait écho à l'affaire Carlos Ghon..). Est abordé, le ressenti du métissage, ni français ni japonais! L' étude psychologique démontre que la passion, l'affectif l'emportent sur la raison aussi, que l'être humain est capable de clémence. Cependant, le film traîne en longueur.

S’il y a un manque, il est sans conteste à chercher du côté du scénario et de la direction d’acteurs (Romain Duris s’en sort à peu près, tandis que Judith Chemla semble en roue libre dans un rôle qui tient du faire-valoir). C’est donc l’histoire d’un français installé au Japon, séparé de sa femme depuis neuf ans et de sa fille par conséquent dont il n’est jamais parvenu à obtenir la garde. Un cas qui n’est pas unique, concernant aussi bien les mariages mixtes que nationaux. C’est ce qu’on apprend par le biais de réunions auxquelles assistent les deux français où ils rencontrent un père japonais dans la même situation - une apparition en quelque sorte puisqu’il va disparaître du récit aussi vite qu’il y était apparu. Cet exemple illustre l’impression générale d’une fabrication mécanique qui peine à témoigner de la douleur et de l’imbroglio administratif et judiciaire dans lesquels ce pauvre père est plongé.
Seule découverte : il est possible au Japon de pénétrer très légalement des bureaux désaffectés et de tout y casser pendant quelques minutes, histoire de se défouler et d’évacuer le stress !