Arcade Fire joue avec le feu de Bercy

Arcade Fire © Leonardo Samrani

La formation canadienne, portée par son nouvel album WE, s’apprête à électriser l’Accor Arena le 15 septembre. Arcade Fire jouit d’un public solide et d’une présence scénique magistrale : la soirée s’annonce grandiose.

Qu’il est difficile de décrire Arcade Fire. Doit-on commencer par les présenter comme une affaire de famille – Régine Chassagne et Win Butler, têtes pensantes du groupe, sont mariés ? Ce serait bien trop réducteur. Comme une machinerie rock établie dès le début des années 2000, au succès jamais démenti et toujours amplement mérité ? Ce serait trop large. Comme le repaire de musiciens surdoués, tous multi-instrumentistes, passant sans mal sur scène de l’accordéon à la batterie, de l’orgue au xylophone, du violoncelle à la harpe ? Ce serait déjà plus à-propos.

Objet brûlant non-identifié

Arcade Fire est un vaisseau absolument indéfinissable dans le paysage musical international, aux tendances épiques, à la limite du cosmique. Le doute quant à la performance attendue au sein du mastodonte Accor Arena n’est donc pas permis ; Arcade Fire est une formation à la fois perfectionniste au dernier degré en studio – ce qui offre des morceaux d’une qualité rare – et une vraie formation live, qui propose des concerts aux allures de grands-messes. Leur sixième album, WE, issu de deux ans de travail acharné, s’invite donc sur la scène française cinq ans après le dernier, Everything Now, un virage électro temporaire lui-même précédé des succès fulgurants Funeral et The Suburbs.

Arcade Fire, à nouveau tout feu tout flamme

Les dix pistes de WE reviennent aux sources : rock, pop, touches de folk. Le groupe continue à surprendre, à innover, à mélanger les sons et les influences. Car Arcade Fire est un catalyseur, on y trouve ce que l’on aime, ce que l’on a envie d’y entendre : l’influence revendiquée et évidente de David Bowie est toujours présente, mais il n’est pas rare non plus de pêcher dans les morceaux d’’Arcade Fire du punk, d’y entendre du U2, du rythme à la Blondie, d’y savourer des instantanés Clash-esques ou des grandiloquences à la Genesis – Peter Gabriel reprendra même leur tube de 2007 « My Body Is a Cage »… mais c’est au groupe seul qu’il revient d’enflammer l’Accor Arena ; ce qu’il devrait réussir sans mal.

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