Vincent Delerm à la Cigale : Présences
Vincent Delerm retrouve une nouvelle fois la Cigale pour deux séries de concerts, du 21 au 25 octobre puis du 18 au 22 novembre, faisant suite à la sortie de son huitième album, La Fresque, sur lequel le chanteur continue de creuser son sillon délicat.
C’est une habitude depuis 2001, Vincent Delerm retrouve la Cigale, emblématique salle du boulevard Rochechouart. Sur cette scène qui lui sied si bien, le chanteur s’installera avec son piano pour une quinzaine de concerts : cinq en octobre, autant en novembre, avant de remettre le couvert une dernière fois en mars prochain. Un cadre intimiste où il pourra inviter le public dans ses récits aussi musicaux que théâtraux, et riches en références, entre anciens morceaux incontournables et ceux tirés de son nouvel album, La Fresque, publié en juin dernier.
Un style inimitable
À près de 50 ans, le jeune homme amateur de cinéma tout juste sorti de ses études de lettres, que Vincent Delerm était lorsqu’il publia son premier album en 2002, ne semble pas avoir beaucoup changé. Couronné alors d’une Victoire de la musique de la révélation, le chanteur marqua avec des morceaux tels que « Fanny Ardant et moi », « Le Baiser Modiano » ou encore « Les Filles de 1973 ont trente ans ». Depuis, tout en évoluant et en voyant ses morceaux s’étoffer d’orchestrations amples, il n’en conserve pas moins son parlé-chanté inimitable ainsi que ses textes littéraires aux formules percutantes entre sentimentalité et humour.
D’autres vies que la sienne
Devenu aussi photographe, réalisateur de deux films (Je ne sais pas si c’est tout le monde en 2019 et Le Cœur qui bat en 2024) et compositeur de bandes originales, Vincent Delerm a publié avec La Fresque le successeur de Panorama, paru six ans auparavant. Dans ce nouvel album en forme de grande bande-son cinématographique, qui évoque « la vie, la mort, l’amour » mais aussi la mémoire, le chanteur ne cesse d’interroger avec émotion la solitude et le rapport au collectif en mêlant son intimité à celle des autres, à l’instar de ce collage de portraits qui orne la pochette de l’album.
Citant tour à tour Madame Bovary, Emmanuel Carrère et même Madonna, il s’entoure également le temps d’un morceau (« L’Armée des ombres fragiles ») de nombreux invités, de Mathieu Boogaerts à Raphaël en passant par Béatrice Dalle. Ce sont ces présences fugaces qui traversent la vie que Vincent Delerm va ranimer le temps de ses concerts, se faisant véritables lanternes magiques.
Vincent Delerm en concert à Paris, à la Cigale, en octobre et novembre 2025
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