Buladó

À Curaçao, Kenza partage son quotidien avec son père, Ouira, et son grand-père Weljo. Âgée de 11 ans, la fillette n'a jamais connu sa mère, dont elle ne sait d'ailleurs quasiment rien. Son père, policier rigoureux et très terre à terre, la pousse à avancer, sans regarder le passé, sans prêter attention à ce qui ne lui semble être qu'un détail. Très différent d'Ouira, Wejlo l'incite au contraire à puiser sa force dans l'héritage mystique de son île, une ancienne colonie dont les habitants furent réduits en esclavage. À la recherche de réponses à ses interrogations, Kenza hésite sur le chemin à emprunter pour en trouver.

L'histoire de Buladó est tiré d'une ancienne légende d'esclaves transmise depuis des générations dans la famille du cinéaste néerlandais Eché Janga : « en tant que réalisateur, j’essaie de montrer l’insaisissable. Dans Buladó, l’insaisissable est au premier plan et prend la forme du mysticisme. Dans la culture afro-caribéenne, ce mysticisme est beaucoup plus présent que dans la culture occidentale. Comme je suis un descendant des deux cultures, je joue avec ce contraste dans mon film. » Le long-métrage, son deuxième, a été tourné intégralement à Bandabou, une région au nord-ouest de Curaçao, avec des acteurs originaires de l'île.