Chronique d'une disparition

Un réalisateur - Elia Suleiman lui-même - revient en Israël pour y tourner un film. En espérant retrouver ses racines, sans doute y aura-t-il là matière à scénario. L'observation amusée de la vie quotidienne de ses parents et amis, leurs contradictions, lui suggèrent une première partie : "Nazareth, Journal intime". Force lui est bientôt de reconnaître qu'il n'a plus rien à filmer, le passé est révolu, le reste n'est que routine. Il part donc ailleurs, à la recherche d'autres personnages. La seconde partie de son film : "Jérusalem, Journal politique", où se mêlent à une certaine ironie une profonde gravité, est le récit de ces rencontres. Celle d'un prêtre, d'abord, puis l'écrivain qui aurait pu l'aider à concevoir un scénario, une fille provoquant la police pour se faire arrêter et organiser ainsi sa propre disparition. Des images... l'image d'une population arabe en perte d'identité.

Prix du Meilleur Premier Film au Festival de Venise en 1996, Chronique d'une disparition a été récompensé de la Montgolfière d'Argent au Festival des 3 Continents à Nantes la même année.