Fanny

Marius est parti en mer. Fanny découvre qu'elle est enceinte et l'annonce à sa mère, qui manque de s'étouffer sous le poids de ce soudain déshonneur. Remise de son émotion, Honorine imagine vite une parade qui réglerait la question en douceur. Si Panisse, depuis toujours amoureux de sa fille, acceptait de l'épouser, le pire serait évité. Fanny ne dédaigne pas cette solution mais préfère avouer la vérité à Panisse, qui ne se laisse pas impressionner. Cet enfant a besoin d'un père. Panisse sera celui-là. César montre, quant à lui, davantage de réticences, mais ne peut empêcher le mariage. Le petit Césariot vient au monde. Panisse l'élève avec un amour inégalé.

Second volet de la Trilogie marseillaise , Fanny remporta un plus vif succès que le premier opus, Marius, qui avait contribué un an auparavant à la célébrité de Pagnol et de l’acteur Raimu. Pourtant, à la sortie du film, des critiques nostalgiques du cinéma muet s’en prirent à l’œuvre, qui se vit défendre par Jean Renoir, lequel déclara que ce que Pagnol « dit sur une scène ou dans un film concourt à nous révéler l'essentiel des êtres ».