Fast

A la mort de son grand-père auprès duquel il a toujours vécu, Jean-Louis quitte son village pour gagner la capitale. Son intention est de rejoindre une Parisienne, -la "fille aux cheveux jaunes",- qui l'a initié, un après-midi, aux joies de l'amour. Il ne possède, pour la retrouver, qu'une boîte d'allumettes sur laquelle est inscrit "Fast Burger". Dans sa naïveté, Jean-Louis entre dans le premier établissement venu de cette chaîne commerciale. Bien entendu, sa "fiancée" n'est pas là. En revanche, on l'engage pour remplacer une employée licenciée. Sa bonne volonté, appréciée du gérant du "Fast", lui fait rapidement gravir les échelons. Trop vite même, d'autant que sa pensée est ailleurs dès l'instant où le hasard le remet en présence de la fameuse "fille aux cheveux jaunes"...

Beaucoup de promesses dans ce premier film de Dante Desarthe qui joue avec dextérité sur un registre qui va de la tendresse, pour son personnage, à la satire, concernant le "Fast". Une délicate émotion, mêlant humour et poésie, dans l'histoire de ce naïf campagnard lâché dans la capitale. Frédéric Gélard campe subtilement ce barjo, auprès d'un Jean-François Stévenin particulièrement en verve dans son rôle de gérant de "Fast".