Greenhouse

Pour son premier film, la jeune réalisatrice sud-coréenne Lee Sol-Hui choisit le cinéma de genre, en l'occurrence un thriller avec un contexte social en arrière-fond (comment le pays traite les gens en marge, atteints de troubles mentaux d'un côté, tout simplement vieux et de plus en plus dépendants, d'un autre côté).
C'est le personnage de Moon-Jung, aide-soignante, qui sert de fil directeur à un scénario plein de rebondissements, certes bien écrit, mais qui souffre par ailleurs d'invraisemblance et d'exagération. Le corollaire est de transformer l'essai en objet hybride dans lequel la portée sociologique et dramatique semble altérée par la dimension facétieuse, voire grand-guignolesque, de certaines séquences.
La mise en scène est précise et souvent géométrique dans un montage qui occasionne parfois des rapprochements douteux pour une trajectoire de la déréliction ironique et cruelle jusqu'aux derniers instants.

L'interprétation est excellente dans ce film mais le scénario n'est pas toujours solide. Au final, c'est une curiosité qu'on peut aller voir pour le jeu des comédiens.

Un film situé entre « L’infirmière » qui se situe lui au Japon et « Parasite », film coréen primé il y a quelques années à Cannes. Si ce film est long à démarrer, on comprend de suite que Moon-Jung fait preuve de beaucoup de résilience. Une fois cette longueur passée, l’action, telle un diesel, démarre. Il ne faut pas en dire plus pour laisser le spectateur embarquer dans un bon thriller psychologique.

"Greenhouse" de Lee Sol-hui est un film poignant qui explore les thèmes de la solitude, de la déconnexion sociale et de la recherche d'identité dans un monde moderne en perpétuelle mutation. Lee Sol-hui réussit à capturer l'essence des sentiments d'isolement à travers une mise en scène délicate et une cinématographie subtilement immersive.

Le film se distingue par sa narration introspective et son approche visuelle épurée. Les performances des acteurs sont remarquables, en particulier celle de l'actrice principale, qui incarne avec une grande sensibilité les nuances émotionnelles de son personnage. Sa quête de sens et de lien humain résonne profondément, rendant chaque scène à la fois touchante et réfléchie.

En somme, "Greenhouse" est un film qui ne se contente pas de raconter une histoire, mais qui invite à une exploration intérieure. Lee Sol-hui signe ici une œuvre délicate et puissante, qui laisse une impression durable et invite à une réflexion sur notre propre rapport à la solitude et à la connexion humaine.

Une aide soignante hypersollicitée par ses employeurs, son fils, sa mère démente, finit par donner accidentellement la mort à une des patientes dont elle a la charge et fait disparaître le corps pour échapper à la police et ne pas perdre la garde de son fils... La tension psychologique à laquelle elle est soumise est bien décrite mais le film vire à un film d'humour noir dont on ne sait que penser...