I Used to Be Darker

Taryn, 19 ans, a quitté son Irlande natale pour travailler durant l’été dans le Maryland. C’est du moins ce qu’elle prétend à Bill et Kim, ses oncle et tante maternels, en débarquant chez eux au débotté à Baltimore. Or Kim et Bill, l’un et l’autre musiciens, sont en pleine séparation à l’initiative de Kim. Rupture que leur fille Abby vit aussi mal que son père Bill dont elle a pris le parti. Les retrouvailles entre les deux cousines sont d’abord cordiales malgré les circonstances. Mais rapidement Abby soupçonne Taryn de vouloir prendre sa place auprès de son père. Un matin elle l’agresse verbalement avec dureté. Meurtrie, Taryn accepte d’être hébergée chez Kim à qui elle se confie. Sa situation avec ses parents et la révélation d’un secret la concernant donnent alors un éclairage bien différent sur les raisons de sa venue aux États-Unis.

“Mon propos était de raconter honnêtement l’histoire d’un divorce” confie Matt Porterfield pour son troisième film, inspiré de ses propres déboires conjugaux, dont le titre est tiré de Jim Cain, une chanson de Bill Callahan. Par petites touches d’une justesse et d’une sensibilité pénétrantes, il interroge de façon entrecroisée la place de chacun lors d’un tel drame. La musique y est totalement partie prenante.