La Juste Route

En Hongrie, en 1945, Hermann Sámuel et son fils, des juifs, arrivent dans un village qui s'apprête à célébrer des festivités. Le jeune pharmacien Arpad, fils du notaire István, est sur le point d'épouser Kisrózsi, la fille d'un paysan. Elle a rejeté Jancsi, son fiancé précédent, pour accéder à la bourgeoisie. Anna, sa future belle-mère, n'est pas dupe. L'arrivée de Sámuel vient troubler la quiétude du village, dont certains habitants, parmi lesquels le prêtre et Bandi, un ivrogne rongé par le remords, se sont appropriés les biens des déportés. L'épouse de Bandi, elle, refuse de quitter sa maison confortable et ses meubles bien mal acquis.

La Juste Route revient sur l’une des étapes de la Solution finale mise en place par le régime nazi, celle de l’aryanisation. Le film est tiré d’une nouvelle de Gabor T. Szanto, Homecoming, et a été filmé en noir et blanc. Une esthétique jugée plus authentique par Ference Török, le réalisateur : « le cadre est plus intense en noir et blanc, cela permet au public d’être plus concentré sur l’histoire, sur le drame humain ».