La Tête la première

Alors qu’elle fait du stop en direction de Lisieux pour y rencontrer un écrivain dont elle admire les poèmes, Zoé croise Adrien, jeune comédien, qui utilise ce même moyen pour gagner Bruxelles où l’attend la troupe avec laquelle il doit jouer. Zoé est d’un caractère farouche et imprévisible. Adrien est bourré de charme et fait montre d’une bienveillance amusée. Tenus de partager les premiers kilomètres, Zoé ne cesse de le provoquer, installant entre eux, au fil des champs, villages et forêts traversés ou des maisons squattées, une atmosphère entremêlant désir de rapprochement et envie de fuir. Intrigué autant qu’attiré par elle, Adrien décide finalement de la suivre jusqu’au bout même quand débarque Louise, sa petite amie. Or, Zoé refuse toute perspective “d’une histoire” entre eux et rien ne semble devoir la détourner de son idéal : rencontrer l’écrivain…

“La littérature est source de lumière” confie Amélie van Elmbt au sujet de ce premier film tourné en 3 semaines et avec un petit budget. Par leur formidable naturel, Alice de Lencquesaing (meilleur espoir féminin aux Césars 2013 pour Au Galop), David Murgia et Jacques Doillon rendent en effet lumineux et attachant ce road-movie autour du sens de la vie, dont la fulgurance de certains dialogues et situations génère un indéniable bien-être.