Le Temps de la kermesse est terminé

Alex connaît bien le continent africain, c’est un baroudeur averti pour qui le voyage est devenu un mode de vie. Lorsqu’il arrive au village de Koupala, il ne pense pas s’y attarder mais simplement se reposer un peu et prendre de l’essence avant de repartir. Sa voiture ne redémarrera plus. Alex se retrouve donc prisonnier de cet endroit, perdu au milieu de l’immense désert africain, soumis à la sécheresse et rongé par le vent. Le temps s’arrête, les jours passent, identiques, et Alex voit fondre l’espoir de croiser un automobiliste qui pourrait l’emmener avec lui. Il perd alors peu à peu toutes ses certitudes et ses repères. Il découvre aussi qu’il est devenu un enjeu pour le village moribond : il va devoir bientôt choisir entre sauver sa peau ou celle de Koupala.

On découvre au cinéma l’humoriste Stéphane Guillon, qui remplace Benoît Poelvoorde, indisponible, dans un rôle où peut s’exprimer tout le tranchant de sa personnalité. A la limite toujours floue de la comédie et du drame, son personnage se présente comme le miroir moderne de toutes les contradictions de l’homme blanc. Le spectateur est en permanence mal à l’aise face aux vérités contenues dans cette critique des rapports nord/sud.