L'Ombre du feu

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Japon tente péniblement de se relever et de panser ses blessures. Unique survivante de sa famille, une jeune femme passe son temps enfermée dans le bar délabré qui lui sert de refuge, attendant le client. Un jour, elle voit débarquer un petit orphelin chapardeur et un jeune soldat démobilisé. Entre ce trio atypique, un semblant de vie de famille commence à s'installer. Hélas, les traumatismes de la guerre auront tôt fait d'anéantir ce bonheur fugace.

Cinq ans après le ténébreux Killing, le réalisateur Shinya Tsukamoto (Tetsuo, Tokyo Fist) présente L’Ombre du feu, centré sur le marasme de l’immédiat après-guerre. Il poursuit son exploration de la violence, la montrant cette fois sur son versant réaliste, optant pour une esthétique radicalement minimaliste. Shinya Tsukamoto rejoint par son sujet les grands maîtres de l’animation, travaillés par le thème de l’après-guerre et de l’impossible deuil comme Isao Takahata avec Le Tombeau des lucioles ou Hayao Miyazaki avec Le Garçon et le Héron.