Ma vie en rose

Il était une fois, dans un lotissement modèle, un petit garçon pas tout à fait politiquement correct... Au cours d'un barbecue coloré réunissant les familles voisines, Ludovic débarque dans la fête déguisé en petite fille. Ce qui, au début, peut passer pour un jeu, va vite se transformer en malaise général, familial, scolaire et relationnel. Ludovic, perdu dans son univers magique de fées, sème la panique en répétant "quand je serai grand, je serai une fille". Plaidoyer pour le droit à la différence, au rêve et à l'enfance, le film raconte une histoire sans jamais tomber dans la polémique. Après tout, pourquoi serait-il plus grave d'être une fille manquée qu'un garçon manqué ?

Cette fable de mours acidulée et tendre, aux effets spéciaux originaux, a été présentée cette année à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs. Pour son premier film très maîtrisé, Alain Berliner a réuni des comédiens étincelants. Le sujet, délicat, traité avec légèreté, évite le pathos et le sordide. Un ton vrai.