Miele

Irène vit seule près de la mer, partageant son temps entre son amant et son père qui réside à Rome. Tous la croient étudiante à Padoue où elle prétend se rendre régulièrement pour ses cours. En fait, elle va au Mexique s’approvisionner en barbituriques vétérinaires. En effet, avec Rocco, un ami infirmier, elle aide en secret les malades en fin de vie à mourir au cours d’une cérémonie à laquelle elle est tenue de participer, sous le pseudo de Miele, selon un règlement très strict. Agissant par conviction, elle ne s’est jamais interrogée. Un jour, Rocco l’aiguille sur un certain Carlo Grimaldi, ancien médecin. Alors que le processus est enclenché, Miele découvre que M. Grimaldi se porte très bien et souhaite mourir par lassitude de vivre. Se sentant trahie dans sa démarche, elle décide de l’en empêcher. Son obstination finit par les rapprocher au point que, de non-dits en confidences, leurs certitudes, à l’un comme à l’autre, finissent par vaciller…

“Je ne voulais pas faire de ce film un manifeste” confie Valéria Golino au sujet de Miele, adapté du roman Vi perdono d’Angela del Fabbro, dont la pudeur, la sensibilité, l’intensité des silences, l’humour discret et l’absence de tout manichéisme sont d’autant plus remarquables qu’il s’agit d’un premier film, magnifiquement porté par Jasmine Trinca. Prix Jury œcuménique, mention spéciale (Cannes 2013).