Mumu

France, 1947. Roger, un garçon de onze ans, ne cesse de se faire virer des établissements scolaires dans lesquels il met les pieds. Contrairement à son frère aîné, il se voit contraint et forcé de rester en pension où il ne reçoit jamais la visite de ses parents : son père, un homme marqué par la guerre, ne souhaite pas avoir sous son toit un enfant dont il n’est pas sûr qu’il est le sien et avec lequel il devient facilement violent. Roger se trouve expédié dans un petit village poitevin, à l’école de Saint-Eugène, dans la classe de Murielle alias Mumu. Étonnamment, le courant passe entre le garnement mal-aimé et l’enseignante autoritaire, dite « l’institutrice la plus vache de la région ».

Joël Séria, le réalisateur des Galettes de Pont-Aven, revient au cinéma après quatorze ans d’absence avec un film très autobiographique. Son goût pour les personnages hors norme, à commencer par cette Mumu haute en couleurs, et son refus du pathos lui permettent d’aborder avec légèreté une enfance difficile et solitaire, comme celle du petit Doinel des 400 coups.