Rachel

En mars 2003, l’américaine Rachel Corrie est écrasée par un bulldozer israélien. Membre d’un groupe d’étrangers pacifistes, la jeune femme tentait alors d’empêcher la destruction de maisons palestiniennes. Confrontant les déclarations des témoins oculaires, des autorités israéliennes et de différents spécialistes, Simone Bitton enquête sur cet événement. Au fil du journal intime tenu par Rachel, la réalisatrice médite sur des thèmes comme l’engagement, l’idéalisme ou l’utopie politique. La réflexion sur le conflit israélo-palestinien acquiert ainsi une valeur de métaphore, qui nous aide à comprendre ce drame.

Entre l’éclaircissement et le deuil, Simone Bitton revient sur ce différend politique majeur, qui était déjà l’objet de son très prisé Mur. À l’instar de ce personnage qui, si l’on s’en tient à l’argument identitaire, n’aurait aucune raison de s’impliquer, la réalisatrice pose la question de la confession et de la prise de parti. Face aux diverses idéologies et croyances mises en jeu dans le conflit, comment envisager un engagement politique qui ne soit pas synonyme d’exclusion ? Multipliant les témoignages, Rachel revient sur la difficulté de traduire une réalité souvent énoncée de manière partielle.