Seuls les pirates

Suite à un grand projet de rénovation urbaine, Géro va être expulsé de chez lui et de son théâtre de poche, où il ne joue plus guère depuis que la maladie lui a fait perdre la voix. Un neveu qu’il connaît à peine vient soudain s’installer chez lui. Il veut écrire.

Avec Seuls les pirates, Gaël Lépingle mélange les genre pour traiter notamment de la gentrification de certaines villes de province, ici Orléans, et de l'usure du quotidien au travers d'une communauté créée autour d'un petit théâtre. « Je voulais documenter ce que je voyais dans son théâtre en préfabriqué, égaré au bord de la ville : le système D, troc et débrouille, les voisins qui passent, qui aident. Une façon de résister, même sur un mode microscopique, à tout ce qui le menaçait : l’institution, la maladie, l’isolement. J’avais besoin de filmer aussi le côté de la mairie. La rénovation urbaine, c’est un des rares endroits où l’on pense encore que l’action politique a un impact positif », explique Gaël Lépingle. Seuls les pirates sort en salles dans le cadre d'un diptyque avec Des garçons de province.