Shapito Show (Partie 1)

Chapitre 1 : Amour. Tombée amoureuse sur Internet de Cyberstranger, Vera, jeune, blonde et jolie, parvient à le rencontrer " en vrai ". Il s’appelle Lyoha, est plus âgé, porte des lunettes, est enveloppé et aussi rabat-joie qu’elle est pleine de vie. Indifférente à sa réalité, elle l’entraîne en vacances en Crimée. Hélas, le pessimisme de Lyoha finit par la décourager. Elle s’émancipe donc de lui, suscitant sa jalousie. Lors d’une violente dispute, Vera est secourue par un jeune sourd, Pigboy, croisé dans un cirque mystérieux : le Shapitow Show. Chapitre 2 : Amitié. En fait, Pigboy a suivi en Crimée Arseny, alias Senya, et son équipe télé, après que ses amis, eux-mêmes sourds, ont refusé d’être filmés dans leur vie quotidienne par ledit Arseny de peur d’être ridiculisés. Sur place, Pigboy, découvre un monde de gays, de drogués, d’artistes excentriques et de " révolutionnaires " qui le déstabilise jusqu’à ce qu’il croise Vera…

Pour son second long-métrage - deux films en deux parties - Sergey Loban nous plonge dans son univers tendre, cruel et drôle, un nectar mêlant Fellini, Kaurismäki, Wes Anderson, le tout matiné d’humour noir russe. Histoires et personnages, tour à tour principaux et secondaires, se croisent et s’éclairent. Les deux films peuvent cependant être vus dans le désordre. Coup de cœur au Festival de Pau (2012).