The Rebirth

Une écolière est reconnue coupable d’avoir assassiné un camarade de classe. Le père de la victime refuse de s’entretenir avec la mère de la jeune fille, qui souhaite très sincèrement lui présenter ses excuses. Pour fuir ce traumatisme, chacun décide de quitter sa ville natale. Pourtant, sans le savoir, leurs activités professionnelles finiront par provoquer leur rencontre, à Hokkaido. Dans ce lieu de « renaissance », menant une vie monotone et ouvrière, ils tentent de surmonter la tragédie. Entre ces deux êtres que le hasard a séparé et réuni, se crée un lien difficile et douloureux...

À partir d’un fait divers, Masahiro Kobayashi installe une incommunicabilité de principe. L’un « bourreau », l’autre « victime », les deux personnages ne se croisent qu’au hasard de leurs activités stériles. Tout l’effort dans The Rebirth consiste à construire l’espace de cette rencontre. Dans les lentes transformations du montage, nous suivons l’évolution de ce dialogue, qui met du temps à « prendre ». Pourrait-il en être autrement, étant donnée l’ampleur du traumatisme ?