Tous les chats sont gris

Mikael est un père de famille respectable, qui impose facilement ses exigences aux siens. Au travail, il jouit d’un prestige tout aussi conséquent : magistrat brillant, il est admiré par ses collègues. Il y a seize ans, un divorce houleux avait pourtant entaché son parcours. Il s’est remarié et a réussi à obtenir la garde de son fils Dani, tandis que son ex-femme est partie à l’étranger avec Tilda, la cadette du couple défait. À la mort de sa mère, cette jeune fille mystérieuse reprend contact avec son père et détruit très vite l’équilibre familial. Une grande complicité s’installe entre Tilda et Dani. Effaré par ce lien si étroit, Mikael craint le pire…

Présenté à la Berlinale de 2010, Tous les chats sont gris se présente d’abord comme un drame familial. Or, le film ne se réduit pas à ses aspects dramatiques. Les effets comiques sont nombreux et le long métrage tourne très souvent à la « comédie noire ». Cette dynamique semble confirmée par les procédés de tournage. En effet, Aleksi Salmenperä se montre très sobre dans sa mise en scène. Pour reprendre ses mots, il « garde la caméra stable et raconte des histoires de manière linéaire ». L’objectif est de se montrer le plus réaliste possible, en évitant des procédés spectaculaires et artificiels.