Un été suédois

Trop jeune pour accompagner sa famille dans une mission humanitaire en Afrique, une fillette doit passer ses vacances estivales à la maison. Déçue par les cours de natation ainsi que par la compagnie de quelques amies plus âgées, elle rêve d’effectuer toute seule son passage vers l’adolescence. Chargée de l’épauler dans cet oisiveté frustrante, sa tante se montre particulièrement immature et négligeante. Lorsque la jeune fille arrive à se débarasser de cette dernière, elle devient la seule maîtresse des lieux. Elle découvre alors les dangereuses libertés de la vie adulte.

Recompensé à la Berlinale 2009 et au Festival d’Arras, le premier long métrage de Fredrik Edfeldt se présente comme un film sur l’enfance destiné aux adultes. À travers le personnage de la fillette, Un été suédois évoque les appréhensions et les angoisses de la puberté : cruauté, perversité et découverte deviennent ainsi les mots d’ordre d’un réalisme sensuel. Ces caractéristiques rapprochent la première réalisation d’Edfeldt de Morse – un autre film suédois qui a connu un grand succès il y a deux ans. Mise à part la thématique adolescente, Un été suédois partage avec son prédécesseur le même directeur de la photographie (Hoyte van Hoytema).