Une famille respectable

Le retour au pays natal n’est pas toujours une affaire aisée. Arash semble en éprouver la difficulté en rentrant en Iran, après des études universitaires en Europe. Outre le décalage culturel – il ne maîtrise plus les codes locaux et ne tente pas vraiment de les appréhender puisqu’il s’y oppose le plus souvent –, le protagoniste de ce drame à la fois politique et familial se voit désormais confronté à de multiples difficultés. Parmi les plus importantes, celles ayant rapport à l’héritage de son père : à l’image de ce pays corrompu qui demeure le sien malgré tout, la mort de ce vénérable monsieur semble mettre à nu toutes les contradictions d’une famille naguère respectable…

Après avoir fait une très bonne impression lors de la dernière Quinzaine des Réalisateurs, le premier long-métrage de fiction de Massoud Bakhshi semble d’ores et déjà le hisser au rang de nouvelle promesse du cinéma iranien. À l’instar de son personnage, le réalisateur a fait ses études en Europe, ce qui explique en partie les influences qui sont à l’œuvre dans ce premier opus (cinéma noir français, Nouvelle vague, etc.). D’ailleurs, Bakhshi n’élude pas le rapprochement, puisqu’il reconnaît volontiers que les souvenirs d’Arash sont aussi les siens…