Musée Gustave Moreau

Initié par le peintre symboliste lui-même à la fin de sa vie, le Musée Gustave Moreau prend place dans sa propre demeure-atelier du 9e arrondissement, repensée et agrandie afin d'y exposer son œuvre, dont il envisage très tôt la préservation. Ainsi, dès 1895, il confie à l'architecte Albert Lafon le soin de transformer l'hôtel particulier familial en musée. À partir de 1896, il prépare les lieux, organise ses dessins et peintures afin qu'aucun de ses thèmes de prédilection ne soit négligé dans une scénographie bien définie. À sa mort en 1898, il lègue à l'État la maison et tout ce qu'elle contient – une collection de près de 25 000 œuvres -, en précisant expressément que soit respecté « ce caractère d’ensemble qui […] permette toujours de constater la somme de travail et d’efforts de l’artiste pendant sa vie ».

La visite débute par la découverte de l'intimité du propriétaire de la maison. En effet, le premier étage est consacré aux souvenirs et collections de la famille Moreau. S'ajoutent également quelques œuvres offertes par ses amis Théodore Chassériau, Eugène Fromentin ou encore Edgar Degas.

Les deux étages supérieurs, liés par un escalier à vis, dévoilent une importante œuvre graphique que côtoient de nombreuses études ainsi que ses chefs-d’œuvre de peinture de chevalet, permettant de pénétrer dans un univers à la fois éclectique, onirique et décoratif, empreint du mysticisme symbolique qui le caractérise.
Plus d'un an de travaux de rénovation et d'extension en sous-sol permettent au musée de redécouvrir depuis 2015 l'œuvre autant que l'homme, dans une dimension plus intime et plus respectueuse des volontés de Gustave Moreau quant à l'agencement de sa demeure.