alt-J au Zénith : le triangle d’or du rock indé remonte sur scène

Le groupe indie rock réinvestit le Zénith de Paris le 22 novembre pour présenter son quatrième album studio ; un show à l’image de la formation, décalé et créatif.
Alternatif, alt-J ?
Faisons un léger retour dans le temps : en 2012, impossible d’échapper à « Breezeblocks ». Quand le tube à la boucle hypnotique, échappé du premier album An Awesome Wave, envahit les ondes, alt-J existe alors déjà depuis cinq ans. Après s’être construit une réputation locale dès la rencontre de ses membres autour du lavomatique de l’université de Leeds, alt-J en a fait, du chemin : cinq albums, dont quatre en studio (l’un d’entre eux est un album de remixes d’un des opus précédents), quelques cartons en plus – dont le lancinant « Matilda », inspiré du film Léon par Luc Besson – et l’image d’un groupe à la fois underground et accessible.
Le dernier album, The Dream, sorti en février dernier, et ses douze titres entre la pop, l’indie rock et le folk confirment qu’alt-J est un groupe à part. Les compositions de Joe Newman, Gus Unger-Hamilton et Thom Green rappellent parfois celles des canadiens d’Arcade Fire, dans la liberté absolue, le mélange des genres et l’amour de la montée en puissance, pour finir en superposition d’instruments, de synthétiseurs, d’harmonies vocales travaillées. Les textes recherchés, couplés à cette tendance au grandiose, donnent à la musique d’alt-J une couleur bien particulière, qu’il faut aller chercher en live pour la comprendre complètement.
Copié, collé, validé
Une fois sur les planches, alt-J ne fait pas dans la surenchère, préfère laisser toute la place aux compositions des premières années comme aux dernières nées. Le groupe – qui porte son nom en référence à un raccourci clavier d’ordinateur permettant d’afficher un triangle en pressant les touches alt et J simultanément – utilise évidemment la technologie pour sublimer ses concerts, grâce à une scénographie faite d’une toile réceptacle de projections oniriques. Aquarium rempli d’eau, aurores boréales, Voie lactée, les intentions d’alt-J sont claires : proposer une communion entre eux, la nature et le public. Dans une volonté d’équité, les albums sont également représentés dans la setlist, aux arrangements très proches des versions studios. Qu’importe : ils sont tellement généreux que cela suffit amplement.
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