Curtis Harding salle Pleyel : Bouquet musical

Mis à jour le 13 juin 2023 à 15h22| Par Mathieu Champalaune | Rubrique : Concerts | Image Curtis Harding © Matt Correia

« Si les mots étaient des fleurs », telle est la traduction du titre du troisième album de Curtis Harding, paru il y a maintenant deux ans. Notre chanteur-fleuriste est de retour à Paris à la salle Pleyel le 18 juin prochain, un an après une Cigale à guichets fermés. L’occasion de se rattraper et de profiter de ce soulman au groove inépuisable.

Le nouveau roi de la soul

S’il est né dans le Michigan, Curtis Harding a ensuite connu une enfance sur les routes du sud des États-Unis. Sa mère, chanteuse de gospel, l’initie au chant, tandis que la collection de disques de sa sœur influence son goût pour le hip-hop. Rien d’étonnant alors à ce que le jeune Curtis décide d’embrasser une carrière musicale, fortement marquée par des racines culturelles du sud américain. Installé à Atlanta, capitale de l’État de Géorgie, au début des années 2000, il côtoie la scène de la ville, notamment le groupe de rock The Black Lips ou encore le chanteur et rappeur CeeLo Green, avec qui il collabore et qu’il accompagne en tournée.

Lorsqu’il se lance en solo en 2014 avec l’album Soul Power, il déploie des morceaux riches de ses nombreuses expériences. Qualifiant sa musique de « Slop and Soul », elle se fait la synthèse de soul, de gospel, de rhythm’n’blues et de rock, en étant à la fois vintage et totalement moderne. En 2017, le succès de son deuxième album, et particulièrement de son tube entêtant « Need Your Love », l’impose comme le nouveau roi de la soul américaine.

Réenchanter

Curtis Harding voit la musique comme un moyen de « refléter l’époque » mais aussi « d’aider les gens à comprendre qu’ils ne sont pas seuls ». La création de son dernier album en date relève alors d’un désir de réenchanter le monde, d’« apporter un peu de réconfort et de paix », raconte-t-il. Sur If Words Were Flowers, il poursuit son chemin riche en influences au service de sa voix inimitable, sincère et enveloppante, digne descendante de celle d’Al Green ou d’Otis Redding. Il l’accompagne de compositions riches en orchestrations, aux accents psychédéliques ou même aux arrangements plus proches du hip-hop et du R&B contemporain. Ainsi, le bouquet que propose Curtis Harding est foisonnant de couleurs et de formes éclatantes. Sa traduction scénique devrait être tout à fait fidèle à la classe de ce crooner, qui fera résonner un groove aussi entraînant que teinté d’émotions. Plaisir d’offrir…