Emily Loizeau à la Cigale : chant de la terre
Quelques mois après la sortie de son nouvel album, La Souterraine, Emily Loizeau sera sur la scène de la Cigale le 6 février pour un concert qui permettra de retrouver toute la grâce de cette chanteuse plus que jamais attentive au monde.
De son premier disque L’Autre Bout du monde (2006) à Pays sauvage (2009), en passant par le plus récent Icare (2021), les albums d’Emily Loizeau ont souvent constitué de véritables paysages sonores ouverts au monde, aux rencontres, aux voyages... Il en est tout autant de son dernier en date, La Souterraine, paru en septembre et venu poursuivre une carrière foisonnante entamée il y a maintenant vingt ans. En tournée dans toute la France, la chanteuse franco-britannique passera par la Cigale et y déploiera les nombreuses visions qui habitent ses textes poétiques.
Une énergie brute
Enregistré au Pays de Galles dans les conditions du live, La Souterraine a permis à Emily Loizeau de retrouver John Parish avec qui elle avait déjà travaillé sur son précédent opus, Icare. Collaborateur emblématique depuis plusieurs décennies de PJ Harvey, le producteur anglais a donné un aspect particulièrement brut et rock à cet album lié à la terre. Nourrie de réflexion sur l’écologie et la crise climatique, Emily Loizeau a conçu ses chansons dans un mélange ardent de rage et d’espoir, cherchant à exprimer une « nécessité absolue de nous soulever, de nous métamorphoser ». D’où le caractère d’urgence qui semble se dégager de la puissance de ces douze titres chantés en anglais et en français par une voix tour à tour alerte, habitée et mélancolique.
La possibilité de l’espoir
Composés d’abord pour accompagner la pièce Lazzi de Fabrice Melquiot, aux accents crépusculaires, ces morceaux font écho au chaos du monde. À l’image de « Strong Enough », véritable appel à la résistance martelé comme une transe, qui est inspiré par une adolescente afghane nommée Elaha et filmée par la sœur de la chanteuse, la journaliste Manon Loizeau. Mais à la noirceur, Emily Loizeau préfère « les âmes éclairées », comme elle le chante sur le morceau « La Route de Vénus ». Un choix qui résonne avec le lancinant « Not Everybody Gets Corrupted », où la chanteuse invite à garder « un peu de foi » et « un peu d’espoir ». À la Cigale, elle poursuivra cet implacable désir de trouver la force pour changer le monde.
→ Emily Loizeau à la Cigale le 6 février 2025
Partager cet article sur :
Nos derniers articles
Les Anglais de Mumford & Sons investissent l’Adidas Arena le 14 novembre prochain. Ils y défendront leur dernier album, Rushmere, sorti en mars. Une œuvre à la fois moderne et profondément ancrée dans la tradition folk du groupe.
Au musée de l'Armée, la musique prend un accent résolument féminin avec le cycle « À armes égales ? ». Le 6 novembre, c’est au tour de la pianiste Célia Oneto Bensaid de célébrer quatre compositrices du XIXᵉ siècle, trop longtemps invisibilisées, aux côtés de l’Orchestre symphonique de la Garde républicaine.
L’Australien Chet Faker sera de passage au Bataclan le 22 octobre pour un concert qui dévoilera les nouveaux morceaux d’un futur album à venir, mais aussi quelques-uns de ses titres emblématiques.
Vincent Delerm retrouve une nouvelle fois la Cigale pour deux séries de concerts, du 21 au 25 octobre puis du 18 au 22 novembre, faisant suite à la sortie de son huitième album, La Fresque, sur lequel le chanteur continue de creuser son sillon délicat.





