Janelle Monáe à la Seine musicale : plaisir partagé

La chanteuse américaine Janelle Monáe revient à Paris pour la première fois en cinq ans avec un concert événement à la Seine musicale le 7 juillet.
Ses mondes musicaux n’ont cessé d’éblouir depuis une quinzaine d’années au fil d’albums toujours riches en ambitions. Digne héritière d’artistes comme Prince, Stevie Wonder ou encore David Bowie, l’Américaine Janelle Monáe a su conjuguer les styles avec éclat, son dernier album The Age of Pleasure, paru l’an dernier, ne faisant pas exception.
Des débuts spectaculaires
Celle qui durant sa jeunesse à Kansas City rêvait de comédie musicale, avant d’étudier le théâtre à New York, a fini par s’en créer sur mesure à travers des concepts albums qui ont révélé tout son talent. Alors que la rencontre au milieu des années 2000 avec les rappeurs Big Boi du duo Outkast et Sean Combs, alias « P. Diddy », l’encourage dans une carrière de chanteuse et de musicienne, elle débute en 2007 le cycle « Metropolis ». En mettant en scène et en musique l’histoire de son alter ego androïde Cindi Mayweather, elle donne vie à un univers rétro-futuriste. Un savant mélange de R&B, de funk, de soul, de hip-hop, de pop et même de rock, riche en références diverses, qui se prolonge et prend toute son ampleur sur les albums The ArchAndroid en 2010 et The Electric Lady en 2013.
La recherche du bonheur
Cinq ans plus tard, Dirty Computer marquait un nouveau chapitre pour Janelle Monáe, qui a entre-temps ajouté une corde à son arc en devenant actrice pour le cinéma. Accompagnant cet album d’un film, elle y incarnait un nouvel avatar androïde, Jane 57821, cherchant à se libérer d’une société totalitaire et intolérante pour se lancer dans une quête du bonheur. Un désir ardent de libération et d’épanouissement qui se poursuit pleinement sur son quatrième opus, The Age of Pleasure, sorti il y a tout juste un an.
Davantage nourri par le reggae et l’afrobeat, The Age of Pleasure est traversé par la présence de Seun Kuti et de son mythique groupe Egypt 80, mais aussi de l’iconique Grace Jones, de la pionnière jamaïcaine du dancehall Sister Nancy et de la jeune rappeuse américaine Doechii. Vivement engagée pour les droits des femmes, des LGBT+ et des Afro-Américains, se décrivant aussi désormais comme non binaire, l’artiste de 38 ans semble vouloir partager son plaisir et sa recherche d’un monde meilleur. Ce qu’elle ne manquera pas de faire encore sur scène alors que ses prestations explosives ont déjà comblé de nombreux amateurs.
→ Janelle Monáe à la Seine musicale le 7 juillet 2024
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