[expo] Préhistomania au Musée de l'Homme : La folie des cavernes

Le Musée de l’Homme propose une exposition consacrée aux relevés d’art préhistorique. Pensée pour un public adulte autant que pour les plus jeunes, Préhistomania revient sur la fascination universelle autour des origines de l’humanité.
(Re)lever les yeux sur l’art préhistorique
Plus de 200 documents jalonnent l’exposition : photographies, relevés, objets d’époque, archives, peintures, dessins… Autant de témoins de ce mouvement du début du XXe siècle, qui se passionne pour l’art rupestre et envoie des releveurs et releveuses aux quatre coins du globe pour rapporter dans leurs valises les premières œuvres de l’humanité : empreintes de mains, tableaux de chasse à l’antilope ou au bison…
Au fil du parcours, le spectateur se trouve face à des relevés mesurant parfois jusqu’à une quinzaine de mètres de long, avant d’apprendre pas à pas comment ces derniers étaient créés : on suit alors les releveurs Lhote, Bailloud, Fronebius, ou Breuil – qui expertisa la grotte de Lascaux et dont dix relevés inédits, parmi les milliers de sa réalisation, sont ici présentés -, dans leurs expéditions au cœur du Sahara, de l’Afrique Australe, mais aussi, en compagnie de la releveuse Agnes Schutz, en Lybie, en Scandinavie ou en Afrique du Sud…
Soixante relevés originaux font office de stars de Préhistomania : certains furent présentés lors des expositions de 1933 au Musée d’ethnographie du Trocadéro ou en 1937 au MoMa de New-York !
Les murmures des cavernes
La « Préhistomania » qui nomme l’exposition s’est exportée grâce à ces explorateurs, artistes, scientifiques et intellectuels : sur toile ou sur papier, ils permirent, en les reproduisant, de faire connaître au monde entier des œuvres autrement condamnées à rester connues seulement des spécialistes.
Déroulement et récits des expéditions, techniques actuelles de relevés et de conservation, sensibilisation à la fragilité des sites préhistoriques : Préhistomania effectue un véritable travail global d’éducation à cette forme d’art méconnue. Elle montre même comment des artistes contemporains, tels que Paul Klee ou Jackson Pollock, peuvent dialoguer avec l’art rupestre. Avis aux amateurs...
Exposition Préhistomania, à découvrir jusqu'au 20 mai 2024 au Musée de l'Homme
Partager cet article sur :
Nos derniers articles
Avec « Rien ne nous y préparait – tout nous y préparait », le Centre Pompidou consacre son ultime exposition avant sa fermeture pour travaux au photographe et plasticien allemand Wolfgang Tillmans, grand nom de l’art contemporain, avec une ébouriffante carte blanche.
Niché dans un bel hôtel particulier du Marais depuis 1971, l’Institut suédois présente une nouvelle exposition permanente, Un monde nouveau, qui explore les forts liens entre la Suède et la France au cœur du siècle des Lumières.
Transparence inaugure le Palais des enfants, nouveau lieu parisien entièrement pensé pour les 2-10 ans, sous la rotonde du Palais de la découverte. À travers cette exposition immersive et sensorielle, l’enfant devient explorateur d’un monde où la lumière, la matière et les perceptions se répondent.
Avec « Paul Poiret, la mode est une fête », le musée des Arts décoratifs fait la lumière, en plus de 500 pièces, sur un créateur à l’univers fantaisiste et foisonnant qui a inspiré des générations de couturiers.